Début Février, Edouard, mon coéquipier, un super type, me contacte pour programmer une mini session du 03 au 05 mars sur le lac mythique de St Cassien, que j'accepte sans hésiter car nous avons le privilège de la proximité......

Mi Février, l’impatience est de rigueur, c’est la première session de l'année 2005, les affaires sont déjà prêtes, vérifiées et même revérifiées....le contact de cette nature et de l'eau manque déjà depuis plusieurs semaines et je suis excité à l'approche de cette date.....

Nuit du 27 au 28, les chutes de neige abondantes et le froid sibérien m’obligent à contacter Edouard pour prendre une sage décision car les températures sur le lac sont descendues jusqu à -7 degrés... Non pas que le lac gèle vu sa superficie, mais de peur pour mes vieux os !!!!! Hé oui, plus si jeune que ça le Claudius !!!!!!!!!!!!!! (Je plaisante bien sûr...) Nous repoussons donc notre long week-end de huit jours et le programmons du 11 au 13 mars avec un peu d’amertume.

un report de session judicieux

"" 13"" Chiffre porte bonheur, redonne le moral et la patience pour assouvir le plaisir de cette passion ……..

Nuit du 02 au 03 mars, de nouvelles chutes de neige confortent notre décision, depuis quinze ans que je suis dans la région, c’est la première année que je vis un hiver aussi rigoureux dans le sud de la France....Il est vrai que cette année nous souffrons tous de ce climat sibérien....

11 mars ,6h00 du matin ; enfin le jour « J ». Je suis en effervescence et en deux minutes je suis habillé, bois un café et m’apprête à partir.
J ‘accroche la barque à la voiture et m’aperçois que le faisceau de la Clio n’est plus accessible. Il me faut prendre un marteau et un burin pour le redresser en espérant que tout fonctionne…Ouf ça marche !!!!!!

Déchargement de titan

45 minutes de trajet et je rejoins Edouard devant le restaurant « CHEZ PIERRE ». Ravi de nous retrouver, nous déchargeons les voitures avec entrain et baptisons la nouvelle embarcation par une mise à l’eau magistrale sur le lac de St Cassien d’un niveau extrêmement bas, environ 6 a 7 mètres de moins, ce qui est énorme et pas de bonne augure. !!!!

Pour un baptême, c'est un baptême...

Nous décidons de partir vers le bras nord pour trouver des fonds sympathiques.

Un lac d'huile ...

Pas un souffle de vent et en 30 minutes de navigation, nous nous voyons dans l’impossibilité de bivouaquer près du barrage car tous les postes sont pris .Nous optons pour la rive opposée.

Le souci du détail passe par un echo sondage en règle

Un échosondage minutieux nous fait découvrir des fonds très variés avec possibilités diverses : cassures, herbiers, hauts fonds. Enfin bref un poste idyllique. 8 repères sont posés, 4 pour moi dans des fonds respectifs de 4.80, 5.80, 8.70, 9 mètres, et pour Edouard 5.50, 7.60, 9.80, 12.50 mètres.

amorcage restreint ne veut pas dire de piètre qualité

L’amorçage est fait en quantité restreinte à base de pellets carnés. Nous savons tous que les carpes ont une activité gustative réduite en hiver et que le qualitatif privilégie sur le quantitatif. D’autant que la température de l’eau après vérification ne se situe qu’à 5, 6 degrés.

eschage, amorcage et puis action....

L’eschage de nos cannes est axé également sur du carné ; fish crab, squid, salmon, bétaine, le tout agrémenté de BHA de la marque ‘’BIG CARP’’ bien sûr !!!!!!!

L’installation du bivouac se termine aux alentours de 14 heures et enfin nous prenons le temps de déguster un bon petit plat bien mérité.
15h 30 Frédéric et son fils Rémy, un copain carpiste originaire du nord de la France ; département frontalier de nos amis belges nous rejoignent pour le plaisir commun de partager cette session..

Après l'installation, un peu de relaxation, l'attente commence...

17h20 une touche à revenir sur le poste de Edouard, profondeur 5.50 m. Ferrage immédiat mais aucun contact avec le poisson…Nous restons sur notre faim !!!!! Le soir tombe en douceur sur ce site splendide et les températures chutent rapidement

Un repas bien mérité

Un repas chaud est le bienvenu. La nuit est très calme, aucun mouvement ni de bip tant espérés. Banana, Maïté, et bien d’autres noms de carpes connues de ce lieu extraordinaire ont traversé nos rêves….

Le jour se lève et à notre réveil, le constat des biwys gelés ainsi que les cannes nous confirme que les températures ont encore été négatives. Le café bien chaud accompagné de petits pains au chocolat est apprécié…..

Le mistral se lève,’’’ le mistral ‘’’ , ce vent bien connu des carpistes de St Cassien… Il peut atteindre des vitesses déroutantes..

Le mistral se lève...

Nous remontons tous nos montages sauf une de mes cannes qui est prise dans une souche . Nous constatons qu’elles sont encore toutes péchantes et que l’activité nocturne a été nulle.

De nouveau, nous garnissons nos hameçons de bouillettes carnées additionnés de sachets et fil soluble muni de pellets. Nos lignes retrouvent les postes amorcés de la veille.

La journée se passe tranquillement à l’abri du vent derrière le biwy. Vers 15h30 de l’autre coté du lac nous contemplons deux carpistes courageux qui par la force des bras rament contre le vent pour essayer de partir du bras nord vers un autre poste. Ils font durant plus d’une heure un combat contre ce mistral qui ne cède pas .

Nos carpistes lâchent prise et dérivent tout le chemin parcouru après tant d efforts . Je décide de prendre la barque et aller à leur secours. J’accroche leurs deux embarcations et les tracte à l’aide du moteur électrique Je ne parle pas un mot d’allemand mais par leurs sourires je ressens à travers ce couple un immense soulagement et dans leurs yeux un grand remerciement.

« « AH l’esprit carpiste quand tu nous tiens » »

Vers 20h20 une autre touche à revenir sur une canne d’Edouard nous donne une montée d adrénaline, le ferrage se fait sans contact . Nous sommes moralement déçus et pour la forme nous imaginons tout simplement qu’une brème est venue faire un peu de zèle !!!!!!!!!!!!.

Les nuits sont froides , mais l'ambiance chaleureuse...

Un repas sympathique à l’aide du barbecue nous remplit l’estomac dans une ambiance bon enfant et pour une deuxième nuit pleine d espoirs.

Le mistral tombe aussi vite qu'il s'est levé...

Le mistral souffle de plus en plus fort et nous fait passer une nuit courte car nous ne sommes pas rassurés pour le matériel. Au lever du jour, comme par enchantement le vent tombe pour notre plus grand soulagement . Par contre aucune activité de nos reines carpes n’a fait chanter les détecteurs…….

Hélas nous devons déjà penser au retour

Les heures passent et nous consacrons un bon moment au démontage du campement et au nettoyage du matériel pour un retour au restaurant « « CHEZ PIERRE » » avec un capot magistral mais des souvenirs plein la tête. Notre conversation se porte pour la prochaine session qui déjà nous rend impatient…………….


‘’’’ AH ST CASSIEN ‘’’’’’ QUAND TU NOUS TIENS !!!!!!!!!!!!!!!!!

Claudius avec la compagnie de Edouard, Frédéric et son fils Rémy…..