L'anodonte




L’anodonte ou encore appelée plus vulgairement, moule d'eau douce est omniprésente dans beaucoup d'étangs, eaux stagnantes et rivières. Elle représente une excellente esche pour les carpes, mais quelques manipulations sont à prévoir.

L’anodonte a pendant longtemps été l'un des appâts naturel le plus recherché par la carpe. Un grand nombre de carpistes sembleraient toutefois la négliger au profit d'esches plus sophistiquées, comme notre incontournable bouillette à la noix tigrée, achetée dans le commerce peut-être plus pratique à escher. C'est bien dommage car ces mollusques lamellibranches ou bivalves sont des appâts surprenants. La moule d'eau douce donne des résultats significatifs auprès des carpes, on peut l’escher tel qu’elle à distance réduite, mais également l’incorporer, dans un bon mix carné. C’est du bon.

Les mollusques lamellibranches ou bivalves

Comme leur nom l'indique, les lamellibranches ont des branchies en forme de lames minces, leur coquille est formée de deux valves a peu près symétriques. Ce sont des animaux très capricieux réagissant à la lumière. Les anodontes s'enfouissent presque en entier dans la vase, ne laissant paraître que leur extrémité postérieure qui correspond à la partie allongée de la coquille.


Les mollusques bivalves détruisent les micro algues et les particules organiques suspendues dans l'eau qui les entourent, ils filtrent l’eau pour y trouver leur nourriture, mais aussi en la troublant légèrement. De plus, il arrive que ces animaux périssent sans qu'on s'en aperçoive et leur décomposition devient une cause de pollution pour tout petit étang ou eaux stagnantes. On voit que leur action bienfaisante peut devenir assez contestable. D'ailleurs, les grosses espèces d’anodonte (env. 100 à 150mm), ne peuvent convenir en réalité qu'à des étangs de grand volume.

La localisation

Les moules d'eau douce prolifèrent dans les étangs, lacs et rivières aux eaux basiques (caractérisées par un pH élevé), où elles tendent à s'installer dans des dépôts de sédiments peu profonds aux abords des herbiers rivulaires et des roselières, mais aussi parfois dans la vase en eau dégagée. Pour savoir où trouver des moules, il suffit de parcourir les rives à la recherche de coquilles vides. Les moules d'eau douce sont très appréciées de certains oiseaux et rats d’eau qui vont les chercher au fond. Une fois les moules localisées, prélevez les mollusques au moyen d'une grande épuisette en raclant le fond, mais je ne pratique pas trop cette cueillette, pour la bonne et simple raison quand général les eaux ou je pratique sont très profonde, que la vase dans ces eaux se situe au minimum à 3M. C’est pour ça que je les récolte en plongeant, sur certains cours d’eau la plongée est à exclure l’eau trop boueuse, rend la visibilité médiocre. La croissance des moules d'eau douce est très lente, aussi ne faut-il pas en prendre plus que nécessaire, une vingtaine suffit pour 5kg de mix ou une dizaine pour une journée de pêche.


Une chasse au trésor



La préparation

Prendre un anodonte de belle taille, 12 à 15cm (1). Pour l’ouvrir, insérez la pointe d'un couteau ou comme ci-dessous un outil plat du couteau Suisse, bien dans la jointure et faites-la jouer afin de sectionner la charnière (2). Mais attention aux doigts, la nacre de la coquille, une fois cassée est très coupante. La chair de la moule est très copieuse, mais le trois quart de celle-ci est molle, appelée le manteau (3). Pour l’eschage seul la partie plus ferme de couleur jaunâtre, le pied, pourra être eschée au cheveu (4).


La moule, du dur au mou



Présenté sous cette forme, l’appât a toute ces chances d’être bien présenté, l’enfiler serais je pense une erreur. La piqûre de l’hameçon se ferait automatiquement, non pas dans les lèvres, mais dans la partie buccale du poisson. Je vous laisse imaginer les dégâts .


Un pied, bien à ça place



Le tactique d’amorçage.

Il est recommandé de préparer le coup en amorçant deux, trois jours au moins avant de pêcher. L’idéal serait une semaine. Amorcer tous les jours, si possible, sinon tous les deux jours, une centaine de boules poisson, ainsi que quelques morceaux de chair que vous aurez préalablement hachés. Mais il est plus efficace de distribuer d'abord un tapis de chènevis. Lancez environ 1kg de chènevis. Le chènevis a pour effet d'attirer de petits poissons dans le secteur, par simple curiosité, les carpes viendront happer le chènevis et de grosses bouchées de chair de moule.
Le jour J placer deux lignes à la bouillette et une avec un morceau de chair. A vous de voir l’appât qui fera la différence, si effectivement le morceau d’Anodonte démarre plus……n’hésitez pas.


Bonne pêche.

Publié par Manu le 12-07-2004
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