Session galère




Tout commença par une chaude après midi de juillet, je discutais avec mon ami Olivier (devinez de quoi on parlait) lorsqu’il m’apprend que le mardi suivant il partait en session, il ne fallut pas attendre 2 minutes pour qu’il m’invite avec lui.
Il me décrit ce poste de rivière, à l’entendre un endroit magique seulement accessible en bateau, je m’y voyais déjà, moi et la nature seuls les rats pouvaient venir troubler ce calme le PIED.

Mardi 13 heures :

Réunion chez Oli, les trois voitures sont prêtes pour le départ.
Les 35 km qui nous séparent du poste se feront sous une canicule, 35° les doigts de pied en éventail.

Sur la route nous suivons un tracteur avec une remorque, lorsque je vois la remorque de celui-ci se détacher et foncer droit dans le fossé, ça commence bien.

Arrivé sur le débarcadère la barque et le Zodiac sont vite mis à l’eau il n’y aplus une minute à perdre, le matos est dans la barque, elle est pleine à craquer, il me faudra 2 voyages.

Premier voyage sans encombre tout arrive à destination et c'est là, arrivé sur le poste que je me rencontre qu’il y à un chemin donc il y a possibilité de venir à pied je ne vais pas être si tranquille que cela.

Retour au débarcadère, je suis un peu angoissé mon matos est resté là seul sur le poste.
Je charge vite le reste dans la barque et je repars en direction du poste, je suis entrain de cuire avec cette chaleur.
J’arrive sur le poste lorsque je vois qu’il y à déjà quelqu’un prês de mon matos, une femme avec une mobylette, je monte vite le tout sur le poste. Il ne reste plus que mon level chair dans le bateau que 5 péniches passent dans les 2 sens hou là là ça sent le pâté les vagues sont énormes l’eau passe par-dessus de la barque elle se remplit d’eau la batterie du moteur est noyée maintenant on va voir si elle est étanche (prions) j’appelle à l’aide en direction de mon père sur le débarcadère je lui fais des signes pour qu’il appelle Oli et tout ce qu’il fait c'est me faire un grand signe au revoir, il tourne les talons et s'en va.
Je hurle comme un goret après Oli mais il ne m’entend pas.
A ce moment j’avais réellement l’impression d’être seul au monde sans personne pour m’aider, je décide donc de m’en sortir seul. Je passe une rame sous le bateau la soulève (imaginé le poids d’une barque remplie d’eau) et retire la vanne pour le vider. Paf la rame plie, je crie des noms d’oiseaux à tout chant. J’arrive à remettre la rame d’aplomb et là j’aperçois un petit tronc d’arbre sur le bord de l’eau, je le prends et je fais la même chose qu’avec la rame ça marche.
Oli et Denis arrivent et constatent les dégâts il m’aident à la vider, cette barque de malheur. Il faut trouver une solution pour la mettre hors de l’eau sur la gauche je vois un petit endroit qui conviendra parfaitement je commence mon travail d’élagage et bing je me mets un coup avec le plat de la hache en plein sur ma lèvre c’est le pompon.
J’arrive enfin à faire ce trou dans les branches, je monte la barque, là elle est hors de l’eau c'est parfait.
Il n’y a plus qu’à monté le campement mais avec cette chaleur tout est ralenti il me faudra 2 heures pour tout monté quelle galére il est déjà 17 heures et je n’ai toujours pas sondé ce poste, ni monté mes lignes.

Je commence par monter mes lignes et ensuite sonder le poste, il est 18 h 45 quand j’ai tout terminé. Je remonte sur mon poste lorsque je vois un chien en train de dévorer mes boilies, je le chasse et constate les dégâts, il à bien troué le filet quel M……. ! :-(
Je décide d’attendre 20 heures avant de mettre ma batterie en place, je vais aller mangé un petit barbecue et prendre l’apéro avec les autres.

20 heures et quelques je mets les cannes en place, la nuit tombe très vite. Je passe une mauvaise nuit, je suis très énervé je sens que quelque chose va bouger, les rats aussi sont très actifs dans les buisson près de moi.

00 heure 30 : un bip, je descend cette pente qui me sépare de ma batterie. Plus rien ne bouge pinaise, quand est ce que ça va bouger !!!!!

mercredi 5 heures 10

Je vais voir mes compagnons rien non plus pour eux une nuit calme,
Je relance mes cannes et les heures défilent ainsi que la température monte, et oui 38° pas un coin d’ombre sur le poste, toujours rien.

La journée se passe sans encombre à part les nombreux touristes qui passent le long de ce maudit chemin

21 heures

Un appel sur mon gsm, mon père m’apprend que de violent orages sont en train de remonter de la France à ce moment la je pense au pire avec la guigne que j’ai en ce moment je vais me faire foudroyer au premier éclair.
Par chance ils passent à coté et ils ne nous amènent que de la pluie quel bonheur la température va redescendre les poissons vont repartir en alimentation.
2éme nuit et pas un départ à mon réveil je crise, j’ai les boules, après tous ces malheurs quelque chose va bien venir me réconforter.
Il ne me reste plus qu’une seule nuit à passer il faut réagir, mon cerveau est à plein régime ça doit dérouler, les conditions sont optimum le vent est reparti à l’ouest, la température est plus fraîche et le poste est amorcé depuis 3 jours maintenant. Oli et moi allons sondé un autre poste en vue d’un déménagement mais rien d’extraordinaire sur ce poste on reste où ot est et l’on prie un passage de carpe

Ce soir là j’amorce mon poste copieusement avec de l’amorce sensas gros poisson 25 boules de la taille d’une orange rejoignent le fond je place une seule canne dessus l’autre est envoyé sur la rive d’en face avec seul un stringer comme amorce.

La nuit arrive je suis plein d’espoir c'est impossible ça va démarrer, je le sens au fond de moi et je me trompe rarement !!!

Le marchant de sable passe vers minuit

3heures 30 bing, c'est parti départ, je pense que je ne suis jamais arrivé aussi vite sur mes cannes, c'est un retour au moment où je prend la canne en main des millions de choses me passent par la tête, je prend contact avec le fish, ça revient tout seul au bord et M…… une brème, arrivé au bord un rush, deux rush, trois rush c'est pas une brème :-D je suis aux anges, une carpe ou un amour blanc.
Le poisson montre des signes de faiblesse il monte en surface, je n’arrive pas à l’identifier et aussi vite je ne sens plus rien, je viens de décrocher le seul poisson de la session, je râle, je peste.

Je relance ma canne et vais me coucher j’en ai marre, je suis à bout.

Vendredi 6 heures

Je me lève et me fais un petit café, je mets 2 sucre dedans, je prends ma tasse et je la reverse dans mon biwy , à ce moment là Denis surgit devant ma tente, il a failli me faire avoir une crise cardiaque.

Je lui raconte ma nuit autour d’un café, eux ils n’ont rien touché sauf une brème pour Oli,

Je déplie mon matos et vers 13 heures 30 je dis au revoir à Oli qui reste encore 2 jours.
Le matos est chargé dans la remorque et il ne m’arriva rien sur le chemin du retour la guigne est partie.

J’en ai retenu une leçon : avoir toujours un moral en acier blindé quand le mauvais œil vous poursuit.

Sébastien


Publié par Carpo le 24-07-2003
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